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ILS NOUS DISENT

Etat d'âme
La légende de Gabriel -11

11 - Aymeric

Gabriel bondit, le visage fendu d'un grand sourire.
- "... l'entrée et demande à vous voir..."
Quatre longues enjambées le porte à la tenture qu'il arrache dans sa hâte de revoir son cousin. Et il reconnaît à peine, là à quelques pas de lui, encadré par quatre gardes en armes, l'homme émacié, le teint blafard, les cheveux blancs, le dos voûté, manchot vêtu de vêtements usés jusqu'à la trame. L'ami complice confident de sa tendre jeunesse, son cadet de 5 ans, est devenu vieillard. Mais le regard émeraude est bien toujours le même, vif, moqueur mais emprunt d'une profonde tristesse maintenant.
Les yeux qui se mouillent de larmes, il se précipite et enserre son cousin dans ses bras puissants. Un long moment s'écoule sous le chaud soleil matinal qui baigne les ruines et la foule qui accoure n'entend des corps enlacés qui se bercent l'un l'autre qu'un murmure aux voix mêlées toujours répété : "Oh ! Gabriel ! Oh ! Aymeric !..."
C'est Aymeric qui, le premier, rompt l'étreinte et qui, devant la foule de plus en plus nombreuse, gens du peuple et gens d'armes confondus, son unique bras replié sur la poitrine, ploie le genou devant Gabriel surpris et, interrompant le geste et le mot lui demandant de se relever, s'exclame d'un voix forte :
- "Moi, Aymeric, douzième du nom, Seigneur des Vertes Plaines du Bout du Bout du Milieu et des Monts du Bout du Milieu, je ploie le genou devant toi, Gabriel, premier du nom, Seigneur des Riches Terres de Feu du Début du Bout du Milieu, Seigneur des Hauts Blancs Monts du Milieu et des Sombres Forêts du début du Milieu. Je te reconnais pour mon Seigneur et Maître, je te reconnais comme mon Suzerain et Roi du Royaume des Sept Provinces. Je fais serment devant Dieu et devant cette foule ici réunies de te rester fidèle jusqu'à ma mort et d'obéir promptement et sans discuter à chacun de tes commandements. Vive Gabriel 1er ! Vive le Roi ! Longue vie au Roi !"
La foule qui s'était tue et les hommes d'armes, chevaliers, écuyers et simples soldats qui s'étaient, comme Aymeric, agenouillés au début du serment, unis en une seul voix, explosent en une longue et bruyante acclamation. Elle grandit et se calme, grandit encore comme le flux et le reflux des vagues sur le sable d'une plage.
La clameur s'interrompt lorsqu'apparaît, aux pieds de Gabriel, la petite Eloïse qui tire sur les braies du roi pour attirer son attention. Il se penche et la prend dans ses bras, l'embrasse et tous, dans le silence religieux qui s'est fait, peuvent entendre la petite voix qui dit :
- " Roi ! Ma maman m'a dit que tu allais battre les méchants ! C'est vrai ?"
- " Oui, Eloïse, ma petite fée, ta maman a raison, je vais le faire avec l'aide de tous les guerriers que tu vois là et toutes les personnes qui voudront m'aider..."
Les acclamations reprennent de plus belle tel l'orage qui gronde.
Gabriel lève la main, réclame le silence, mais les acclamations ne cessent pas, et enflent encore.

Le soleil au zénith dardait ses chauds rayons.

A suivre...

Ecrit par , le Dimanche 5 Octobre 2003, 17:56 dans la rubrique "Nouvelles".
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